Extraits de romans...

De Cendres et de Pierres


Qaylo, La voie de la liberté


Les chants d'automne

" Alice s’est habituée à ces regards sombres, cachés derrière des sourires timides. Lorsqu’elle arrive à destination, avec les voitures de l’association financée par son père, le triste spectacle de la guerre lui donne toujours des frissons. Elle ne s'habitue pas aux corps décharnés par l ’industrie  malveillante des gouvernements ennemis. Elle ne s'habitue pas aux conditions de vie déplorables des soldats qui défendent leur pays. Elle ne s'habitue pas à l’odeur de soufre qui émane du front, ni à celle des charniers, dans cet enfer lointain. Pourtant, elle ne doit rien montrer de ses craintes. Comme elle, de nombreuses femmes ont choisi de participer à l’effort de guerre, au plus près des combats. Elles sont des dizaines, engagées dans des associations, ayant reçu une formation médicale brève. Chaque jour, elles luttent auprès des blessés pour les accompagner dans leur douleur, parfois leurs derniers instants, mais aussi dans leur convalescence. Ces anges qui surgissent au milieu du chaos ne soignent pas seulement les dommages physiques. Ce sont bien souvent les traumatismes psychiques qu’il faut guérir, et désormais prévenir.  "

Les chants d'automne- chapitre X

"A l’autre bout de la nef, des clameurs retentissent. La foule accueille son prince dans un tonnerre d’applaudissements et de vivats. Ils encouragent ce jeune homme de vingt-et-un ans qui deviendra leur monarque dans quelques instants. Par leurs acclamations, ils font du duc de Schleswig-Holstein leur souverain. Le prince Batista descend du vieux carrosse de ses aïeux, taillé dans le bois et recouvert de feuilles d’or. Il est vêtu d’un simple manteau de laine et d’un pantalon noir, celui de son uniforme de cavalerie. Avec respect, il salue la foule de la main, prenant un soin particulier à regarder tous ceux qui sont autour de lui. Des soldats de sa garde rapprochée assurent sa sécurité, faisant un cordon tout le long de la foule. Mais aucun de ses sujets ne tenterait, aujourd’hui, quoique ce soit à son encontre. (...).Batista est profondément ému par toutes les personnes qui prononcent son nom avec une ferveur palpable. Le sourire timide sur son visage si calme montre combien il est touché. Sa prestance naturelle renforce le charisme dont sont amoureux ses sujets.  "

Les chants d'automne- chapitre V


Le Jardin des Dieux